Eugène Sakho: Bonjour à vous tous qui nous rejoignez pour cette nouvelle édition de "On défait le match" avec ce soir Youssouf Thiam...
Youssouf Thiam: Bonsoir Eugène.
Eugène Sakho: Ibrahima Lénine Semberé...
Ibrahima Lénine Semberé: Bonsoir Eugène !
Eugène Sakho: Lobi Tangara...
Lobi Tangara: Bonsoir Eugène.
Eugène Sakho: Et enfin Djafé Doumbia...
Djafé Doumbia: Salut Eugène !

Eugène Sakho: Alors avant de rentrer dans le vif du sujet avec le deuxième match d'affilée de Bamako à Johannesbourg, je voudrais qu'on commence avec quelques nouvelles du centre de formation. Tangara, je crois qu'un stagiaire pourrait enfin signer chez les pros?
Lobi Tangara: Oui, enfin, à la vérité on ne sait pas trop Eugène. Sami Selim arrive en fin de formation mais sa signature est loin d'être acquise.
Youssouf Thiam: On peut même dire sue le staff technique est assez réticent, à l'exception notable de Patrick Abu.
Djafé Doumbia: Oui, mais sans vouloir Abu...ser...
Youssouf Thiam: Ooooooooh nooooooon. Djafé, vraiment...
Eugène Sakho: Non, non, laissez le finir !
Djafé Doumbia: Oui, je disais sans vouloir...insister lourdement, on connaît l'enthousiasme de Patrick Abu.
Ibrahima Lénine Semberé: Là, on ne peut pas donner tort à Djafé...
Eugène Sakho: Oh oui, c'est vrai ça, déjà comme joueur il faisait plaisir à voir hein ce patrick Abu !
Youssouf Thiam: Tout ça pour dire que Sami Selim pourrait bien retourner garder des chèvres en Egypte.
Eugène Sakho: Ah Thiam, vous êtes cruel là je trouve...
Lobi Tangara: Il vaut mieux garder des chèvres que se retrouver au fond d'une piscine !
Eugène Sakho: Rooooh... C'est des rumeurs ça non ?
Lobi Tangara: Eugène. Y-a pas de fumée sans feu...
Eugène Sakho: Oui, enfin moi je n'y crois pas, voilà.
Lobi Tangara: Libre à vous Eugène, mais je vous signale quand même que le préparateur physique des canards bamakois s'est accidentellement noyé dans la piscine du centre de formation au retour de Johannesbourg...

Eugène Sakho: A propos du centre de formation, parlons plutôt de ce jeune béninois qui a signé hier, une histoire incroyable!
Ibrahima Lénine Semberé: Honkpèhèdji ? Ex-tra-or-di-naire...
Eugène Sakho: Tangara, vous êtiez présent je crois ? Vous nous racontez l'histoire ?
Lobi Tangara: Oui, oui, j'étais là, vous savez que je suis régulièrement les entraînements...
Djafé Doumbia: Vous aimez les animaux !
Lobi Tangara: Oui, on peut voir ça comme ça. Bref, l'entraînement se déroulait normalement lorsqu'un gnou, et quand je dis un gnou, il faut entendre un gnou qui faisait son poids quand même hein, pas du gnou de deuxième catégorie, bref, quand un gnou, donc, a fait ce qu'il faut bien appeller une crise de démence.
Eugène Sakho: Il s'est affolé quoi ?
Lobi Tangara: On était franchement au delà de l'affolement là. Cet animal était fou furieux.
Youssouf Thiam: Moi je suis surpris que Bondarevs n'en ait pas profité pour lui mettre un énorme paquet !
Lobi Tangara: En fait il était partant, mais SHB lui a interdit, ne voulant pas risquer que son joueur se blesse inutilement.
Eugène Sakho: Moi vous savez, SHB, au départ, je n'étais pas chaud, j'aurais préféré une solution locale. Mais il faut reconnaître qu'il a apporté de la rigueur à cette équipe. Finissez votre histoire Tangara.
Lobi Tangara: Oui, on a donc ce gnou furieux qui commence à dévaster les installations d'entraînement et on ne sait pas trop comment mettre fin à ce désastre.
Ibrahima Lénine Semberé: Il paraît même qu'on a essayé de lui apprendre à nager ?!
Lobi Tangara: Mais oui ! Figurez vous qu'il a fait un passage éclair dans la piscine et personne n'est capable d'expliquer comment il a réussi à en sortir. C'est incroyable quand même!
Eugène Sakho: Et c'est là que Honkpèhèdji arrive dans l'histoire.
Lobi Tangara: Tout à fait, perché sur sa Motobécane, il arrive là comme un cheveu sur la soupe.
Ibrahima Lénine Semberé: Il venait pour quoi au fait ?
Lobi Tangara: Il livrait du chlore pour la piscine. Alors il arrive là-dedans à fond, vous savez tous à quelle vitesse les jeunes roulent dans Bamako, et paf, il se retrouve face à notre gnou en furie !
Eugène Sakho: Et là ce qui devait arriver, arriva.
Lobi Tangara: Oui Eugène. Le choc fût frontal et absolument apocalyptique. On n'a d'ailleurs pas réussi à séparer la Motobécane du gnou après le choc, donc si vous trouvez un bouchon de réservoir dans votre soupe, vous saurez d'où venait la viande...
Eugène Sakho: Et notre béninois a survécu !
Lobi Tangara: Oui ! Incroyable, on était tous sur le cul quand on l'a vu se relever comme une fleur. Le gamin n'avait rien! Le président Sissoko était sur les lieux et il a aussitôt décidé qu'un tel cascadeur pouvait cacher du talent.
Djafé Doumbia: Ouais, pis SGS on le connaît, quand il y a une affaire, il est pas le dernier dans la file d'attente...
Eugène Sakho: C'est vrai qu'il l'a pas payé cher son stagiaire hein... Il faudra qu'on parle de ça un jour quand même, des fois c'est un peu honteux...
Ibrahima Lénine Semberé: Attendez Eugène... 7 euros d'indemnité ce n'est pas rien quand même! 7 euros pour avoir une chance d'accéder à la gloire, 7 euros pour recevoir une formation qui fait rêver des milliers de personnes de par le monde, c'est cadeau, je le dis haut et fort.
Eugène Sakho: La formation il faut la finir hein Semberé, on sait dans quelles conditions beaucoup de ces jeunes gens rentrent chez eux...
Ibrahima Lénine Semberé: Ils auront au moins eu une chance !

Eugène Sakho: Bon, on ne tranchera pas ce débat ce soir et l'heure tourne, place au match. Alors, Thiam, vous qui étiez à Johannesbourg?
Youssouf Thiam: Ben déjà on va gagner du temps sur les deux attaques Sud africaines puisqu'on a déjà tout dit la semaine dernière.
Eugène Sakho: Vous n'allez pas recommencer avec vos histoires de dopage ?
Ibrahima Lénine Semberé: Ah ben pusique c'est vous qui en parlez Eugène...
Eugène Sakho: Stoooooooooooooooooop ! On ne revient pas là-dessus.
Djafé Doumbia: On va peut-être dire deux mots sur De oliveira ? Bien placé sur les deux tirs, mais pas dans un bon jour?
Ibrahima Lénine Semberé: Pas dans un bon jour, je ne sais pas si on peut dire ça, il est le premier à dire que s'il finit meilleur intercepteur c'est surréaliste...
Youssouf Thiam: C'est vrai qu'il a pas la grosse tête et qu'il connaît très bien sa valeur.
Eugène Sakho: Alors ça c'est vrai que De Oliveira, c'est un gars super sympa. Et quand on discute avec lui il vous le dit, il vous dit "moi je suis pas un super goal, les interceptions elles sont dûes au fait que les gars obligent l'adversaire à tirer de.loin".
Youssouf Thiam: Voilà, et là la faillite a été collective. Effectivement ça serait injuste de lui mettre la défaite sur le dos.
Ibrahima Lénine Semberé: N'empêche que s'il avait réussi ne serait-ce qu'une interception, Mann s'était encore ouvert le chemin du but!

Eugène Sakho: Oui enfin, avec des "si" on mettrait Mopti en bouteille hein... Et au niveau offensif, que peut on dire ?
Youssouf Thiam: Déjà Eugène, on peut évoquer le retour de Walcha.
Eugène Sakho: Ah oui, ça c'est bien.
Youssouf Thiam: Sauf que Walcha n'avait pas l'air dans sa forme habituelle.
Djafé Doumbia: Ah là j'ai une explication possible.
Eugène Sakho: Oui Doumbia ?
Djafé Doumbia: Alors figurez vous que j'étais dans le même hotel que les canards bamakois et que j'ai surpris par hasard une conversation.
Lobi Tangara: Oui, bien sûr, par le plus extraordinaire des hasards...
Djafé Doumbia: Si, si... Enfin, toujours est-il que si j'ai bien compris le staff bamakois se plaignait de ce que des insectes auraient perturbé la nuit des joueurs avant le match.
Eugène Sakho: Des insectes, vous êtes sûr ?
Djafé Doumbia: Ah ben attendez, quand vous entendez "fucking bug", ça ne laisse guère de place à l'interprétation tout de même !

Youssouf Thiam: Toujours est il que, et ça va vous faire plaisir Eugène, ce soir on a eu droit à deux Love Trains.
Eugène Sakho: Ah j'aime bien ça moi le Love Train, ça me rappelle ma folle jeunesse, mes virées sur le Bamako-Dakar, des jours et des jours de rigolade!
Lobi Tangara: Sauf que là le Love Train il est resté planté en route. Le premier coup Llanos intercepte et Arinjanahary maîtrise Walcha alors que ce dernier se trouvait à nouveau en position de tir. Et la deuxième fois...
Eugène Sakho: La deuxième fois, c'est encore plus inquiétant hein. L'Etoile Rouge se montre incapable d'exploiter un 3 contre 2, alors que c'était là la grande force de cette équipe cette saison.
Youssouf Thiam: Je suis d'accord avec vous Eugène. C'est vrai que la capacité à exploiter les supériorités numériques étaient une des grandes forces de cette équipe et là ils ont failli. On peut s'interroger.
Ibrahima Lénine Semberé: Ceci dit, le match était déjà plié à ce moment là, perdre 5/10 ou 0/10 à l'arrivée c'est 0 points.
Youssouf Thiam: Ah... Quand même... Un des points forts de l'équipe cette saison c'était qu'ils ne lâchaient rien. Et là...
Ibrahima Lénine Semberé: Toutes les équipes peuvent avoir un passage à vide, une saison parfaite ça n'existe pas, même nos voisins de Ziguinchor perdent un match ou deux dans la saison...
Eugène Sakho: Plutôt un que deux hein...
Ibrahima Lénine Semberé: Oui, mais c'est pas le même effectif non plus, moi je crois encore en Bamako !

Eugène Sakho: Vous croyez encore au titre ?
Ibrahima Lénine Semberé: Oui ! Moi j'y crois jusqu'au bout !
Youssouf Thiam: Moi je ne sais pas trop hein. Walcha montre des signes de fatigue en cette fin de saison alors que le Phoenix est en pleine bourre.
Lobi Tangara: Le Phoenix est en pleine bourre mais je suis persuadé qu'à un moment ou un autre, ils vont payer le manque de rotation des joueurs.
Eugène Sakho: C'est vrai que le 5 de départ Sud africain a fait tout le match, alors qu'à Bamako ça tourne tout le temps!
Lobi Tangara: La fatigue peut coûter cher en fin de saison !
Eugène Sakho: Et Amsterdam qui a atomisé Belfast 13/0 se retouve en tête du championnat avec Bamako à un point et Johannesbourg à deux. Tout ça va être indécis jusqu'au bout, mais je pense que le titre va se jouer entre ces trois là. Quel championnat excitant! Allez, on se retrouve la prochaine fois pour la suite!

FICHE TECHNIQUE

Johannesburg Phoenix 10 Etoile Rouge de Bamako 0