Mais que se passe t'il à Bamako ? Alors que les canards bamakois semblent pris dans la spirale des mauvais résultats (défaites face à Milwaukee et Darwin, nul face à Samarkand), les rumeurs les plus contradictoires fusent, sans que les organes officiels du club ne réagissent. Un point sur la situation avant le match contre Auckland qu'une immense majorité de parieurs donne largement gagné par les néo-zeds.

SHB sur le départ ?
Premier fusible à sauter lorsqu'une équipe a des mauvais résultats, l'entraîneur est souvent sur le fil du rasoir. Malgré la relation de confiance qui unit le français au président Sissoko, ce dernier pourrait finir par craquer. Une partie des supporters l'y pousse, ce qui est une nouveauté. Si les fans de la première heure restent acquis à SHB, nombre de supporters plus récents pensent qu'un changement de coach pourrait provoquer un électrochoc salutaire. Une chose est certaine, le maintien en platinium est dans la besace de Bamako et c'était là l'exigence première du président Sissoko. Il est donc probable que SHB finira le championnat afin de ne pas donner l'impression de céder sous la pression, mais il n'est pas dit qu'il sera encore à la tête de l'Etoile Rouge pour la coupe. Dans ce cas de figure, la solution la plus probable serait de le voir glisser vers une position de manager général, plus éloigné du terrain, un nouvel homme prenant la direction de l'équipe première au jour le jour. Il est encore trop tôt pour donner des noms, une chose est cependant certaine, ce ne sera pas Yerim Sakho qui a déçu à la tête des espoirs (mais devrait néanmoins rester en poste).

Des finances dans le rouge ?
L'arrivée de Jim Carr et un effectif pléthorique (14 joueurs pros) ont fortement réduit la marge de manoeuvre financière de l'Etoile Rouge. Le président Sissoko avait accepté cette expérience à condition que les résultats sportifs suivent. Celà n'a pas été le cas et, à moins d'un miracle en coupe, il est plus que probable que Bamako fera profil bas pendant les enchères de fin de saison. Les ultras accuseront à nouveau le président Sissoko d'avoir plus l'oeil sur les bilans comptables que sur les résultats, ce à quoi ce SGS aura beau jeu de rétorquer qu'il vaut mieux un club pérenne qu'une envolée rappelant celle d'Icare.

Une organisation qui prend l'eau ?
La rigueur, la discipline et l'adhésion de tous à un même projet ont fait la force de l'Etoile Rouge par le passé. Cette cohésion semble s'être désagrégée. On a pû constater un relachement au niveau de la discipline, mais c'était inévitable: on ne mène pas une bande de sportifs professionels avec des salaires à 3 zéros comme on mène une bande de débutants. Mais au sein même du groupe apparaissent des dissenssions qui nuisent aux résultats. Ainsi, lorsque le service de sécurité de Milwaukee a interdit à Jean-Jean Tapo de pénétrer sur le terrain (suite à une plainte d'une société de protection des animaux locale), certains joueurs n'ont pas semblés mécontents d'être enfin débarassés du folklore malien. On pouvait s'y attendre de la part d'un Jim Carr dont l'intégration semble difficile, c'est plus étonnant de la part d'Ingo Mann, un des anciens de l'équipe.

Quel avenir pour Bamako ?
En cette fin de saison 2105 c'est bien l'incertitude qui règne dans la capitale Malienne. Si les résultats à venir seront déterminants pour l'avenir de l'Etoile Rouge, les errements de cette saison laisseront des traces, n'en doutons pas. Entre vivre tranquillement dans l'ombre du grand frère Sénégalais ou vivre dangereusement en visant la tête de la division, Bamako devra faire un choix, et s'y tenir.