C'est en lever de rideau du match Bamako-Anchorage que les jeunes espoirs ont eu l'occasion de jouer cette semaine. Malgré les encouragements d'un stade pas encore rempli, ils se sont inclinés 5-12 face à des Marteaux de Rostov virevoltants. Toujours sans coach depuis le licenciement de Yerim Sakho, les espoirs étaient drivés par Patrick Abu, le préparateur physique du centre de formation. Ce dernier a bien voulu répondre à quelques questions après le match.

Patrick, les espoirs commencent la saison avec une défaite, un commentaire ?
C'est dommage mais les garçons ont quand même fait un match solide. Il y a un problème de confiance, après avoir fini plus mauvaise défense la saison dernière, ils doutent. Je vous rappelle qu'ils s'en étaient pris 32 au dernier match... Ca n'aide pas à entrer serein sur un terrain. Là il faut les aider à relever la tête, ils ont besoin d'un match référence.
Il semblerait aussi que la relève manque de talent tout simplement.
Non, c'est abusif. Alors c'est vrai que les saisons précédentes il y avait un ou deux néo-pros dans le team et cette année il n'y a personne pour le moment. C'est vrai qu'il n'y a pas d'élément qui sort du lot, mais l'équipe est homogène, elle a du coeur et je pense que quelques uns d'entre eux peuvent passer pro. Ndjeng ou Arnstad par exemple peuvent signer un contrat pro. Bon, ça ne sera pas des contrats à 20000 mais tout le monde ne peut pas être une star...

Vous êtes le coach intérimaire de l'équipe espoirs, est-ce qu'on vous a proposé d'en prendre la tête définitivement ?
Non, et j'ai d'ailleurs prévenu tout de suite que je ne le souhaitais pas. Je suis là pour rendre service et aider les garçons. Je les connais bien puisque je travaille avec eux tous les jours au centre. Mais je ne souhaite pas prendre cette responsabilité.
On a parlé de Bruce Mooney pour vous succéder ?
On parle beaucoup pour faire du vent, il fait chaud en ce moment. Le président Sissoko m'a dit que je ne serai plus à la tête de l'équipe pour le prochain match, c'est tout ce que je sais. Enfin...
Enfin ?
Le président m'a confié qu'il cherchait un profil moins autoritaire que Yerim Sakho. C'est vrai que certains des jeunes n'ont pas encore assez de vécu pour supporter la pression et un coach trop directif. A leur âge, ils ont besoin d'un peu plus de, comment dire, de sensibilité. Bon, attention hein, je parle pas de sensibilité comme à Poitiers. Vous êtes au courant ? Je ne sais pas si c'est vrai, mais il paraît qu'à Poitiers, les joueurs du centre de formation doivent mettre du rouge à lèvre et des robes. C'est bizarre quand même hein. Enfin, je dis ça mais c'est juste des trucs qu'on m'a dit hein.
Vous prêtez peut-être trop de crédit aux rumeurs Patrick...
Non, non, attends quand même, il n'y a pas de fumée sans feu. Tiens, tu sais que le coach de Vienne a été marabouté et que maintenant il a un spaghetti à la place du sexe ? Si, si, c'est vrai, c'est Jean-Jean Tapo qui me l'a dit. Enfin bon, je préfère ne pas trop en dire...