C'est dans la belle ville de Paris que l'Etoile Rouge de Bamako a choisi de disputer son premier match officiel en ligue professionnelle d'ultraball. Choisi? Oui, choisi en effet, puisque que les bamakois ont défié les parisiens au Tubular Stadium. De nombreuses incertitudes planaient sur la jeune équipe malienne avant le match mais l'on savait qu'il y aurait du spectacle. Et spectacle il y eu...

1/4 Paris lance une attaque en force au centre qui est contré par un bloc bamakois déterminé à défendre haut. Une mêlée générale a alors lieu au milieu du terrain. Après quelques phases de jeu confuses, Sellin réussit à s'extraire du combat pour progresser en direction des buts mais il trouve Ogweno sur sa route. Pendant ce temps, Lancaster est parvenu sur une case bonus et tente désespérément d'attirer l'attention de Sellin pour que celui-ci lui fasse la passe. Ayant vite compris que personne ne lui donnerait la balle, Lancaster en arrivera à des extrémités regrettables pour amuser les spectateurs et finira le quart-temps nu en train de s'enduire de graisse à la plus grande joie du public (une réprimande de la fédération est à prévoir). A la 12ème phase, Sellin et Ogweno, qui discutaient aimablement de choses et d'autres, finissent par comprendre qu'il se passe quelque chose de bizarre sur la case bonus (les hurlements des spectateurs y étant sans doute pour qqchose). Sellin se souvient alors soudainement des consignes et tente une passe désespérée vers Lancaster. Mais Ogweno le gêne et heurte son bras, déviant ainsi la trajectoire de la balle qui finit par mourir dans les buts bamakois. Un but chanceux que les officiels bamakois tenteront de faire annuler, arguant que la fin du quart-temps avait déjà été sonnée au moment du tir, mais les officiels refusèrent de se rendre à l'évidence et accordèrent 5 points à Paris. Paris Freguelphes 5 Etoile Rouge de Bamako 0

2/4 C'est une équipe de Bamako décidée à remonter au score qui s'élance à l'assaut des lignes parisiennes. Le choc est violent lorsque les 10 joueurs se heurtent les uns aux autres en plein milieu du terrain. Passant au travers des pièges de la défense parisienne avec une déconcertante facilité, Kenenisa Walcha marque seul et avec aisance son premier but en ligue pro. Les dirigeants bamakois tenteront de faire valoir auprès des officiels que l'éthiopien "aurait pu aller sur une case bonus avant de marquer" pour obtenir quelques points supplémentaires mais les arbitres se montreront hostiles à toute négociation, donnant là un visage bien peu convivial (et contraire aux habitudes africaines) de notre beau sport. Paris Freguelphes 5 Etoile Rouge de Bamako 5

3/4 Les parisiens décident de s'essayer à l'attaque en passe pour ce troisième quart-temps. Deux joueurs parisiens sont interceptés au centre par une vaillante défense bamakoise, tandis que deux autres tentent vainement de se faire oublier en passant par le côté droit. Lancaster tente une passe sur la droite, mais gêné par son pantalon qu'il avait gardé baissé, sa passe s'écrase comme une grosse bouse de buffle. C'est son compère de vestiaire (et de boîtes gays disent les pages people des magazines, mais ceci ne-nous-re-gar-de-pas) Sellin qui récupère la balle et se glisse sur la droite du terrain en direction d'une case bonus. Au dernier moment il bifurque et tente un tir croisé qui heurte les bords du but bamakois avant de retomber au sol. Sellin et Ogweno se jettent alors vers la balle, le parisien se montrant un peu plus vif (Ogweno accusera plus tard les parisiens d'avoir arrosé le terrain pour le rendre plus lourd mais la réclamation des dirigeants bamakois sera, encore une fois, refusée par des arbitres incompétents). Sellin marquera un but sans grande imagination malgré une tentative magnifique d'interception de la part d'Ogweno. On s'apercevra une fois le quart-temps terminé que le jeune Jaurès-Carnot Ilombe gît inanimé au milieu du terrain et les arbitres corrompus accorderont trois points supplémentaires à Paris suite à une remarque d'un dirigeant parisien (provoquant la fureur que l'on imagine chez les canards bamakois). Paris Freguelphes 13 Etoile Rouge de Bamako 5

4/4 Ayant bien compris que les officiels avaient été achetés et qu'ils ne pourraient l'emporter dans ses conditions, les canards bamakois décident tout de même de donner une leçon technique à leurs adversaires et s'élancent dans une attaque vers la case bonus de toute beauté. Malheureusement Leaper, qui passait par là en se rendant aux toilettes (faire des choses que la morale réprouve avec des animaux) plaquera Walcha dans un réflexe dû à la surprise. Malheureusement? Mais non, car tout cela avait été visiblement préparé de longue date par un staff bamakois euphorique. En effet Okike se retrouvant balle en main décida de l'envoyer directement au joueur parisien qui attendait sur la case bonus. Ce dernier, voyant 5 canards déchaînés foncer sur lui, décidât de lancer la balle loin devant vers Leaper (et accessoirement de souiller son pantalon, mais aux moqueries des bamakois l'on répondît qu'il s'agissait là d'une coutume locale). Tout se déroulait selon le plan génial de SHB et Walcha eût de nouveau la balle en main grâce à une magnifique interception. Les bamakois purent alors marquer leurs points bonus sans peine, se retrouvant à 5 contre 1 malheureux parisien. Paris Freguelphes 13 Etoile Rouge de Bamako 8

L'Etoile Rouge de Bamako n'a pas réussi à s'imposer face à des parisiens motivés par les cris de leurs supporters. L'équipe a montré les faiblesses que l'on avait pressenties lors de la pré-saison, faiblesses dues au déficit physique et au manque d'expérience. Néanmoins, les bamakois auraient pu accrocher le match nul si les parisiens n'avaient pas été aussi chanceux (ou si les officiels avaient été un peu plus honnêtes ou réceptifs aux argument maliens). Un match riche d'enseignements, n'en doutons pas, qui ne doit en rien entamer les ambitions bamakoises pour cette saison.

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6400 spectateurs

Paris Freguelphes: Sellin (10), Leaper (3), Lancaster, Bluhm, Brooks, Bennett, McKenzie, Freeman

Etoile Rouge de Bamako: Ilombe, Caïafas, Bondarevs, Kazibwe, Okike, Mann, Walcha (8), Ogweno