Patrick Abu vient d'être transféré à l'Etoile Rouge de Bamako grâce à un accord avec les Space Lyons. Le joueur de 30 ans, dont c'est la dernière saison, a accepté de répondre à nos questions.

Patrick, quitter Lyon pour Bamako, n'est-ce pas une régression? Non, au contraire, c'est un honneur. Je voulais terminer ma carrière en Afrique et le président Sissoko et SHB ont su me convaincre qu'ils comptaient sur moi. Bamako est un club ambitieux et j'espère le faire profiter de mon expérience. De plus, certains évènements extra sportifs liés à la vie nocturne Lyonnaise ne correspondaient pas à mes convictions.

Vous faites allusion au "scandale des quenelles", dans lequel serait impliqué un célèbre entraîneur d'ultraball? Oui. Même si je ne compte pas m'étendre sur le sujet, je suis bien obligé de dire que j'ai vu à Lyon des choses répugnantes et que ces évènements ne sont pas étrangers à mon départ.

Les différences principales entre un club comme Lyon et l'Etoile Rouge? L'ambiance! A Lyon tout est feutré, on fait attention à ne pas faire de bruit. Ici, comme c'est souvent le cas en Afrique, il y a plus de joie et de solidarité. On sent à tous les niveaux du club que tout est fait pour que les joueurs se sentent bien. Je ne vous donnerai qu'un exemple: ma maison ne possédait pas de piscine, le club m'en a offerte une gratuitement!

Que pensez vous pouvoir apporter aux canards bamakois? SHB m'a fait signer pour donner plus d'impact physique à l'équipe et je pense pouvoir lui donner satisfaction, même s'il m'est arrivé de jouer blitzeur à l'occasion. Je vais me donner à 110% pour terminer ma carrière sur une montée en Golden et je ferai profiter les jeunes de mon expérience.

Et à la retraite, retour au Ghana? Non, à priori je resterai au sein du staff de l'Etoile Rouge. J'ai passé des accords avec le président Sissoko et il est prévu que ma reconversion ait lieu en tant que responsable du centre de formation, à la fin de mon contrat de joueur.