Alors que tout le monde s'attendait à le voir signer en platinium, alors que certains coachs de golden lui faisaient les yeux doux, Benjamin Ogweno a finalement signé avec les Boueni Black Powers. Celui que l'on surnommait Captain Ben' a accepté de répondre à nos questions avant son départ de Bamako...

Benjamin, pourquoi les Black Powers? Quitter l'open pour la show n'est-ce pas un aveu d'échec?
Non, je ne crois pas. La show ligue est un championnat plus fort qu'on ne le dit et le niveau de jeu y est très élevé, physiquement et techniquement. Mamad est un coach expérimenté et je suis persuadé que j'apprendrai beaucoup à ses côtés. De plus, je ne pense pas que j'étais prêt pour partir en Europe ou en Amérique. Faire encore une saison ou deux en Afrique centrale me convient parfaitement. C'est un nouveau challenge qui s'ouvre devant moi!

Quels souvenirs garderez vous de Bamako?
Un public incroyable. Il est terriblement chaud et c'est vraiment motivant. Faire partie du love train lorsqu'il s'élance dans le Stade des Martyrs est une expérience que l'on oublie jamais!

Des regrets au moment de partir?
J'aurais aimé rester à Bamako mais mon style de jeu avait du mal à trouver sa place. Il était convenu avec le coach SHB et le président Sissoko que si l'Etoile Rouge ne jouait pas en golden en 2102, j'aurais un "bon de sortie" pour un prix raisonnable. Le staff bamakois a respecté ses engagements avec moi et je les en remercie. Mais je n'oublierai jamais la saison passée ici, j'ai beaucoup appris et Bamako restera à jamais dans mon coeur.

Qu'attendez vous de votre nouveau club?
Je veux apprendre et être utilisé selon mes capacités. J'espère découvrir des schémas tactiques plus élaborés qu'avec l'Etoile Rouge où l'insistance du coach SHB sur le jeu physique n'allait pas vraiment dans le sens que je souhaitais. J'espère que mes nouveaux coéquipiers seront eux aussi plus "évolués".

Que voulez-vous dire par là?
Mes camarades de jeu à Bamako étaient de braves gars mais la plupart d'entre eux n'ont pas eu la chance de faire des études. Je m'imagine mal parler peinture moderne avec Mihails Bondarevs ou poésie avec mon compère Walcha. Cela n'enlève rien à leur talent sur un terrain d'ultraball, mais à la longue c'est un peu pesant...