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Etoile Rouge de Bamako
Ce que nous sommes est là où nous étions.
Compte rendu de la collaboration Ushuaïa-Bamako

Dans ce sport bien moins féroce qu'il n'y paraît, les relations entre les dirigeants des différents clubs sont souvent bien meilleures qu'il n'y paraît.
Preuve en est la dernière collaboration active entre les Blue Lizards et l'Etoile Rouge de Bamako qui a porté des fruits... surprenants.

Arrivés à l'aéroport de Bamako par Air Mali, l'accueil fut d'emblée très chaleureux. Toutes ces personnes affairées et désireuses de nous aider à porter nos bagages étaient de la plus grande sympathie. Bien sûr il fallut que nous refermions nous même certains des colis qui avaient été malencontreusement ouverts pendant le transport, mais ce fut sans peine puisqu'aidés par cette foule qui se battait pour nous aider. J'en profite pour demander à la personne qui a trouvé notre sac de maillots pour le prochain match, ainsi que la caisse de balles d'entraînement et le colis contenant les casques de l'équipe de bien vouloir contacter le club de l'Etoile rouge, qui nous les transmettra.

Conduits à notre logement par un tour opérator local qui insista pour que nous prenions tous place à l'arrière de son fourgon, nous découvrîmes avec plaisir les couleurs bariolées de la capitale, tout juste gênés, mais c'était un bien petit soucis, par les barreaux qui renforçaient les fenêtres de la camionnette.
Tant d'attention à notre sécurité ne pouvait que nous émouvoir. Et c'est avec la plus grande gratitude que nous nous rendîmes compte en arrivant au bureau du tour operator qu'il avait retrouvé notre pharmacie de voyage. Les 250 boîtes de stéroïdes et nos 15 caisses d'hormones synthétiques était très précieuses et le sympathique secrétaire eut l'air ravi d'avoir pu nous aider, si bien qu'il insista pour nous épargner la peine de transporter la pharmacie nous même; "Je m'occupe de votre cas" répétait-il inlassablement.

Pendant que nous profitions du confort - un peu spartiate il est vrai - de la chambre mise gracieusement à notre disposition, je pu contacter par téléphone mon collègue SHB, qui n'avait apparemment pas pu venir nous accueillir à l'aéroport, et que j'attendais avec la plus grande impatience, afin de pouvoir débuter notre collaboration tant attendue.
Je fus un peu surpris de ne pouvoir donner qu'un seul coup de téléphone, mais il faut bien comprendre - je ne l'ai moi même compris que plus tard - que dans ces pays les énergies sont précieuses; et consommer du téléphone, fut-il un holo-téléphone solaire, doit être limité au stricte nécessaire.

Nous attendions notre amis SHB, qui m'avait affirmé au téléphone "Je suis en route, ne t'inquiète pas, je suis là dans quelques minutes", lorsque notre hôte, jamais en manque d'un service à rendre, nous proposa de prendre une bonne douche.
La chaleur était accablante (apparemment ce peuple ne voit jamais la neige, comme ça doit leur manquer parfois !) et nous acceptâmes tous avec joie, à l'exception de Aragones, que son asthme empêche de prendre de trop rapides chauds-froids. Mais devant l'insistance de notre accompagnateur dévoué, il fallut bien accepter, il avait l'air tellement heureux de nous aider. La douche commune à la lance à incendie à de quoi fouetter son homme, mais lorsqu'on pratique un sport viril comme le nôtre, on aime cette ambiance saine de peaux mouillées et de savonnettes qui glissent.
Nous enfilâmes rapidement les tenues d'entraînement locales, SHB était sans doute sur le point d'arriver et on nous proposait de nous habiller d'emblée pour ne pas perdre de temps. Les maliens ont une tenue d'entraînement amusante, en toile grossière rayée blanche et noire, qui est en fait beaucoup plus seyante que nos harnachements protectifs probablement inutiles lorsqu'on pratique ce sport au plus haut niveau, avec des joueurs au physique bien trempé.
Bien que je tentai d'expliquer au tailleur qui nous préparait nos vêtements que, en tant que coach, je n'avais pas besoin d'enfiler une tenue d'entraînement, il ne comprenait manifestement pas notre langue et je m'exécutai pour ne pas lui déplaire.

Enfin parés pour l'entraînement, et SHB étant sans doute retenu dans quelque embarras de circulation, nous prîmes quelques temps pour visiter les installations sportives du club. Le soin apporté à la protection des joueurs est impressionnant: barbelés sur les murs d'enceinte, gardes du corps postés à intervalles réguliers, armes à feu pour chasser les intrus. On se sent tout de suite à l'abris quant on voit combien ils cherchent à nous protéger.
Je dois cependant avouer que je n'imaginais aucunement que les maliens puissent être suffisamment accrocs à Ultraball pour vouloir à tout prix pénétrer dans le camp d'entraînement. Mais c'est vrai que lorsqu'on est une star internationale, on perd vite la notion des nuances.
Toujours attendant SHB, nous débutâmes l'entraînement avec les joueurs présents dans la cours. Je ne connaissait aucun des joueurs, bien qu'ayant vus tous les matchs de l'Etoile Rouge, mais en voyant la taille de l'effectif du club, je compris le ce veinard de SHB avait un bien grand nombre de joueurs de haut niveau pour composer son effectif !
Cet entraînement pour le moins particulier eut pour grand mérite de nous défouler après les longues heures d'avion. Les maliens sont joueurs et la moindre phase de blocage tournait vite à la bagarre bon enfant. Je dois dire que ce sont les bloqueurs de Blue Lizards qui ont sans aucun doute bénéficié le plus de cet entraînement improvisé et viril.

Quelques heures plus tard, alors que tout mon effectif commençait à fatiguer de cet entraînement éprouvant tant physiquement que moralement (les maliens sont très forts sur le jeu psychologique, mais pas autant que sur le jeu physique), nous fûmes tous emmenés dans une salle annexe, probablement afin de détailler quelques phases techniques à l'holo-magnéto.
SHB était là. Il n'y avait que 11 heures que je l'avait eu au téléphone, mais j'eut un soulagement de voir qu'il était sain et sauf. La circulation peut parfois devenir dangereuse pour qui est pressé d'arriver à son but.
Après que nous ayons signé le livre d'or du club, nous partîmes avec SHB, non sans avoir rendu nos tenues d'entraînement et remercié toute l'équipe d'encadrement. SHB nous pressait de l'accompagner, et nous ne pûmes donc pas prendre une petite douche, qui eut sans aucun doute été la bienvenue après les efforts mis dans ces heures d'entraînement au corps à corps et à la mêlée ouverte.
Mais il faut comprendre son empressement: nous n'étions là que pour quelques heures, et il était temps d'aller tester cette somptueuse piscine dont SHB nous avait vanté tous les mérites, allant même jusqu'à nous envoyer les catalogues commerciaux pour nous donner l'eau à la bouche.

Nous apprîmes avec un certain déchirement que la piscine avait été vidée de son eau, pour des travaux de maintenance suite à plusieurs noyades successives et inexpliquées. L'employé chargé des réparations était occupé à tourner dans le fond de la piscine vide en agitant des hochets en bois et en chantant avec entrain.
Tout à notre déception de ne pouvoir lézarder au soleil comme nous l'avait promis SHB, nous ne l'entendîmes pas revenir avec toute l'équipe des pom pom girls de Bamako. Nous dûmes alors nous plier à la coutume locale de salutation. Apparemment, ici, les jeunes femmes tentent de mettre la tête des jeunes hommes dans leur bouche en les tenant par une zone délicate de l'anatomie.
Charmante coutume en effet, dont on aurait dit qu'elles avaient répété la chorégraphie toute la journée, tant leurs mouvements était bien adapté à nos morphologies argentines.

SHB nous indiqua alors que l'entraînement avec ses joueurs allait commencer. Il ne dût pas comprendre notre incrédulité, lorsque nous lui demandâmes si la séance de la matinée n'avait pas fatigué ses troupes. Nous même étions passé fort près de nombreuses blessures qui nous auraient pour sûr handicapés pour notre prochain match contre les Cyber Shaolin.
Il parut presque déçu lorsque nous demandâmes à pouvoir regagner nos chambres pour un repos bien mérité. Apparemment les morphologies maliennes sont bien plus résistantes que les nôtres !

C'est avec beaucoup de satisfaction et un peu de tristesse que nous reprîmes l'avion ne lendemain, tant cette journée à Bamako nous avait émerveillé, et tant les coutumes, traditions et usages locaux nous avaient ouvert des horizons insoupçonnés. Ces échanges culturels sont réellement d'une grande richesse et nous encourageons tous les clubs qui le peuvent à rendre visite, comme nous, à nos amis africains, toujours à la recherche d'un coup de main à donner.

Et pour clôturer sur un dicton traditionnel malien: << Si Lizar la nan piscine la sé, sék tout jou'né la pral pleuvé >> dont la traduction approximative, mais moins exotique, pourrait donner: "Tant va le canard à la mare, qu'à la fin la cane se casse"

Joe Bernardo
Lundi 20 Octobre 2003, 14:44. Rubrique "News".




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