Un terrible accident a assombri la fête avant le grand derby Ziguinchor-Bamako. En effet, monsieur Salifou Coulibaly, journaliste aux Nouvelles de Dakar, s'est malencontreusement noyé dans la piscine du Grand Hotel de Bamako, alors même que l'Etoile Rouge faisait une mise au point tactique dans une salle de conférence à quelques mètres de là. Mihails Bondarevs, qui a pris la tête de la sécurité de l'équipe depuis sa retraite, est arrivé sur les lieux peu après l'accident mais n'a rien pû faire pour le malheureux qui semble s'être cogné la tête sur le bord du plongeoir avant de chuter dans l'eau. La police a évoqué l'hypothèse du suicide. En effet, monsieur Coulibaly s'était introduit subrepticement dans l'hotel pourtant interdit aux journalistes pendant la mise au vert de l'Etoile Rouge. Pris de remords en réalisant son erreur, il aurait mis fin à ses jours. L'Etoile Rouge de Bamako et le Grand Hotel adressent leurs sincères condoléances à sa famille, ses amis et surtout à ses collègues.

Cet incident n'aura pas empêché les canards Bamakois de travailler, ce qui montre bien leur grand professionalisme et l'importance du match contre le grand rival régional, Ziguinchor. La journée aura donc été consacrée à la mise en place tactique ainsi qu'à des séances de motivation. Les joueurs semblent remontés à bloc, tout en respectant l'adversaire.

LES CLES DU MATCH

Le recrutement de l'Etoile Rouge
Se contentant du jeune Ali Waqar pour compenser les départs à la retraite de Kunzel, Bondarevs et Ketola, 3 joueurs largement utilisés par Bamako, le staff Malien a surpris par le manque d'ambition de son recrutement. Le jeune Mugeyi a certes rejoint l'effectif en fin de saison dernière, mais il semble encore un peu tendre pour réellement peser sur le jeu. L'ambition affichée est le maintien, rien que le maintien. Des investissements financiers qu'on dit conséquents pourraient permettre à l'Etoile Rouge d'atteindre cet objectif sur la saison. Mais face à une équipe du calibre de Ziguinchor, cela pourrait ne pas suffir, comme l'a montré la récente défaite à domicile contre les Richter, même si l'effectif est homogène et peut surprendre les meilleurs sur un match.

L'Ipip' Agora
L'antre des Hourloup' sera, n'en doutons pas un instant, pleine à craquer pour ce grand derby. L'ambiance promet d'être délirante, ce qui ne dépaysera pas les canards Bamakois, habitués à cette effervescence toute Africaine. De plus, les supporters des deux équipes ont un sens aigu de la fête et si chaque camp espère que son équipe va l'emporter, ce sera avant tout la grande célébration de l'Ultraball Africain. Espérons simplement que l'hystérie collective prévisible ne donnera pas lieu à des mouvements incontrôlés de foule. A noter que les ambassades occidentales déconseillent officieusement à leurs ressortissants de se rendre dans le stade ou à ses abords.

Les méthodes d'entraînement "à la Hourloup' "
L'effectif de Ziguinchor a beaucoup évolué ces deux dernières années avec le départ de nombreux joueurs historiques de l'équipe. Ziguinchor est en début de cycle et de nombreux jeunes joueurs sont surmotivés à l'idée de se faire une place de titulaire dans la franchise la plus titrée de la jeune histoire de l'Ultraball. Si l'on ajoute à cela que nombre de ces jeunes joueurs sont originaires du sous-continent, et ont donc une motivation supplémentaire pour ce match, on peut nourrir quelques inquiétudes en Casamance: les jeunes organismes de ces espoirs, qui manquent encore d'expérience du plus haut niveau, ne risquent ils pas de succomber au surentraînement ?

Booh Jdela, un colosse aux pieds d'argile ?
Le successeur de Patou Schimoosh a montré qu'il avait le talent nécessaire pour succéder au manager de Ziguinchor. Son habileté tactique n'est pas mise en cause, mais certains doutent encore que ses épaules soient assez larges, y compris au Sénégal. Booh Jdela a montré par le passé certains signes de nervosité qui ne trompent pas. A sa décharge il n'est pas facile de prendre la suite du coach Schminoosh, mais l'on peut néanmoins se poser la question de savoir s'il est capable de supporter la pression du très très haut niveau. Perdre à domicile contre le rival régional serait terrible en termes d'image, alors que Bamako n'a pas grand chose à perdre. Booh Jdela saura t'il malgré tout rester serein ?

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La mairie de Bamako, en collaboration avec le ministère de la Jeunesse et des Sports, a annoncé que la rencontre sera retransmise sur écran géant à l'Hippodrome en léger différé. L'entrée est gratuite et un grand concert aura lieu après la retransmission. Venez nombreux !