Mihails Bondarevs a passé 8 ans au club des Metalurg Pernik avant de jouer 2 saisons avec les Griffons de Bruxelles. Recruté en début de saison pour muscler le jeu des canards bamakois, le solide bloqueur bulgare  a accepté de répondre à nos questions.

Mihails, que pensez vous des bamakois? J'ai été surpris par la ferveur qui entoure l'Etoile Rouge ainsi que, pour être honnête, par le sérieux avec lequel les choses sont faites au sein du club. Je m'attendais à du folklore, j'ai trouvé de la passion.

Certaines mauvaises langues vous ont traité de mercenaire... L'ultraball est un sport professionnel. Je comprends que les fans prennent ce genre de choses à coeur, mais en tant que joueur pro je joue de mon mieux, quel que soit le club qui m'emploie.

On vous reproche aussi d'avoir une technique insuffisante pour offrir un jeu varié... Je ne m'occupe pas des commentaires faits en levant le coude au café du sport. Moi, mon travail est de bloquer les joueurs adverses, pas de couper les cheveux en quatre ou de jouer les danseurs de ballet. Sans fondations une maison s'écroule. Sans bloqueurs, les manieurs de baballe finiraient à l'hopital ou à la morgue.

Est-ce que je sens comme une pointe de jalousie? Non. L'école bulgare nous apprend le sens du sacrifice et du travail. Je me suis toujours dévoué pour mon équipe et je continuerai à le faire. Je suis d'ailleurs le troisième salaire du club, ce qui prouve bien que l'encadrement a conscience de mon utilité.

A 28 ans on vous dit proche de la retraite? Oui, c'est vrai que je commence à y songer. Je me donne encore 2 saisons au plus haut niveau. Après je verrai, je retournerai peut-être en Bulgarie pour devenir entraîneur.