Tout semblait aller pour le mieux pour Fouzi Harti, le jeune saoudien pensionnaire du centre de formation de l'Etoile Rouge de Bamako. Un avenir radieux lui semblait promis, le club n'avait il pas payé un prix record pour le faire venir? Mais hélas, il était écrit que le terrible destin devait s'abattre sur le talentueux junior!

Jetté à la rue comme un chien errant

C'est pendant la pré-saison, en un jour radieux et sans nuages apparents, que la terrible nouvelle est tombée sur les téléscripteurs: le jeune saoudien faisait ses valises, il rentrait au pays! Licencié sans un mot amical par ceux qui l'avaient fait venir au Mali, loin de sa famille et de ses amis. Jeté à la rue comme un chien errant, Fouzi n'avait plus qu'un seul choix: dégainer sa carte de crédit super platinum, prendre l'avion et retrouver le palais de ses parents.

Le sceau de l'infamie

Le staff des canards bamakois a justifié le renvoi du jeune saoudien par son "manque évident de potentiel". Certes, il pourrait "devenir un ingénieur de haut-vol" reconnaissent ses entraîneurs, mais ce n'est pas "le profil de la maison". Il est vrai que les recruteurs des canards bamakois ont plutôt cherché des forts des halles que des intellectuels ces derniers temps! Toujours est il que Fouzi Harthi se retrouve sans contrat alors qu'il va avoir 18 ans. Son agent est à la recherche d'un nouveau club pour son jeune protégé, mais il lui sera difficile de retrouver un poste de stagiaire après avoir été jugé de niveau insuffisant par un club évoluant en troisième division! Le pauvre saoudien est comme marqué du sceau de l'infamie et il lui faudra probablement abandonner son rêve, devenir joueur d'ultraball, pour se contenter de la vie d'un riche oisif...