Gebgregziabher Ermias est sur le départ. Après des relations houleuses avec le staff des canards bamakois, l'éthiopien a été mis sur la liste des transferts. Vannes Goddes Mad Team's a annoncé que le joueur avait accepté de partir pour la Bretagne. Le transfert a été confirmé par l'Etoile Rouge de Bamako, le président Sissoko ajoutant "nous ne pensions pas que son départ rapporterait autant. 300 euros pour une chèvre, ça fait cher, si le coach Wawilak le désire je suis prêt à offrir quelques moutons en compensation". Monsieur Ermias a discuté avec notre journaliste avant de s'envoler pour la France.

Gebregziabher, vous partez sans regrets? Non seulement je pars sans regrets, mais je me sens comme un prisonnier qui s'évade de sa cellule! Je peux enfin respirer, la dictature des incompétents, c'est fini pour moi.

N'êtes vous pas un peu sévère avec le staff bamakois? Ces incompétents n'ont pas su voir le talent qui est en moi. A côté de moi King Kong est une lopette! J'ai tété du stéroïde au biberon moi monsieur! Je suis l'ayatollah des terrains, le Gengis Khan de l'ultraball. En Bretagne mon talent va éclater au grand jour et certains entraîneurs vont se retrouver le nez dans le caca!

Tout de même, Goddes Mad Team's est plus connu comme abattoir, ou comme centre d'euthanasie, que pour ses succès sportifs? Avec moi tout ça va changer. Je suis confiant. S'il le faut je gagnerai les matchs à moi seul. Je vaux 2 buts, 3 kills et 3 interceptions par match. Coach Wawilak n'aura même pas besoin de réfléchir à ses tactiques, en plus d'être un joueur au physique herculéen je suis un génie inné avec une balle dans les mains. Je vais emmener Vannes en platinium.

Vos déclarations font rire certains... Des jaloux, des petits, des minables! C'est le propre des très grands d'être très critiqués. Je leur réponds par un profond mépris.

Garderez vous tout de même quelques bons souvenirs de Bamako? Non. Aucun. Avec mon départ cette franchise va sombrer dans l'oubli, vous verrez qu'à la fin de la saison il vont disparaître. Vous pouvez noter mes paroles: sans moi Bamako ne vaut rien, ils vont enchaîner les défaites. C'est une bande de loosers et de ringards, je suis fier de rejoindre une équipe glorieuse.

Tout de même, Gebregziabher, cette équipe de Vannes subit décès après décès! Je suis potentiellement immortel. Je n'ai pas encore de certitude sur ce sujet, et j'en ferai peut-être rire certains, mais je sens ce petit quelque chose de divin en moi, littéralement. Le futur me donnera raison, vous verrez.

Comptez vous vous laver en Bretagne? On dit que depuis quelques semaines vous évitez de vous approcher de toute source d'eau? Cela fait partie de ma préparation. A Vannes je vais me laver au sable marin, à la dure. Et si le coach Wawilak ne souhaite pas me greffer (d'ailleurs ce serait inutile), je compte me faire un costume à base d'algues et de crustacés qui sera du plus bel effet sur le terrain. A partir d'aujourd'hui le monde est à moi!